Ski de fond 101

Chers membres,

L’hiver est bien là. Si vous êtes de ceux et celles qui, par une sédentarité peu avouable, ont grossi de 20 kilos depuis le Jour de l’An, voici venu le temps de chausser vos skis. Lisez attentivement ces quelques conseils qui vous permettront de vous rendre avec tous vos morceaux, autrement dit de survivre, jusqu’au printemps prochain. Il ne faudrait surtout pas que, après une vilaine chute, l’on vous coupât le pied jusqu’au genou ! D’ailleurs, si chute il y a, rappelez-vous cette vérité élémentaire : si de la main droite vous prenez votre pouls au poignet gauche et que vous ne sentez rien, c’est que vous êtes probablement mort, tout simplement.

Mais revenons à nos moutons. Le matin d’une randonnée, faites preuve de ponctualité. Être à l’heure, c’est important, surtout quand on est en retard. Assurez-vous ensuite que votre accompagnateur n’est pas un membre déguisé en bénévole, c’est-à-dire qu’il n’a aucun handicap visuel qu’il dissimulerait comme une maladie honteuse. Avant de le suivre sur les pentes de ski et, en particulier, dans les descentes abruptes, assurez-vous aussi qu’il n’a aucun passé connu de suicide et qu’il n’est pas trop sensible au vertige. S’il est au contraire en mesure de dire et épeler son nom sans faute, racontez-lui des anecdotes désopilantes, fausses évidemment, sur des membres que vous détestez parce qu’ils sont bien meilleurs skieurs que vous. Comme la mémoire diminue à mesure que l’oxygène se raréfie, votre bénévole aura probablement oublié vos calomnies lorsque vous arriverez tous deux au sommet de la montagne. Il vous amènera ensuite sain et sauf jusqu’en bas… s’il n’y a pas collision en cours de route. Car il est à noter, des études le prouvent, que toute collision entre membre et bénévole survient lorsque les deux skieurs entrent en contact l’un avec l’autre exactement le même jour. Dites-vous bien que si vous n’êtes pas tué sur le coup, vous le serez sûrement à votre arrivée à l’hôpital : prenez donc la bonne habitude d’avoir en tout temps votre testament avec vous. Par ailleurs, nous conseillons fortement l’utilisation d’un GPS au cas où le membre et son accompagnateur, pour quelque raison qui échappe à l’entendement, ne se trouveraient pas dans la même piste ou, plus grave, sur la même montagne.

Il ne faudrait surtout pas que ce qui précède vous enlève le goût de pratiquer cette belle et saine activité qu’est le ski de fond et que vous tombiez dans la facilité en choisissant… la raquette ! L’important est de bien vous préparer en vous rappelant quelques règles de base. Ce sont en réalité de toutes petites choses, mais tout cela concourt à faire de l’ASAMM l’objet d’une admiration universelle. Rien de moins.

— Gérald Cousineau